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Faust
Faust
Admin
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Chapitre 1 : Projet Last Dawn Empty Chapitre 1 : Projet Last Dawn

Ven 6 Sep 2024 - 9:55
Des senteurs de cire d'abeilles, d'encens et d'encre fraîche exhalent de la pièce sombre. De l'ombre environnante se découpe une main fine et foncée aux ongles d'ivoire qui tient un roseau taillé à la pointe noircie, se mettant à gratter un papyrus posé sur une table en pierre :

"Béni soit l'équilibre et la Vérité de Ma'at. Maudite soit la Discorde d'Ifset." Silence. "Laissez-moi, en préambule de la consignation de la Légende d'un être exceptionnel, vous dévoiler une Vérité sur les Dieux." Silence, puis la main glisse à nouveau sur le papyrus "Nous sommes imparfaits. Des êtres dont l'existence et l'immortalité sont soumises à un Sacerdoce qui nous dépasse. Ressemblons-nous aux mortels ? D'une certaine manière." Nouveau silence avant que la main ne reprenne son lent travail en traçant d'autres hiéroglyphes : "Nos vies immortelles nous rendent, par essence, différents. Mais notre Psyché, comme l'appellent les Grecs, n'est finalement pas si différente de la votre. Nous sommes comme vous des êtres d'émotions, de passions...Et de changements. Certains d'entre vous pensent que les Dieux sont des entités lointaines et immuables, gravées dans vos Pyramides, vos Temples, vos Églises. Comme vous l'ont dit certains de vos Sages, le secret du fonctionnement du Cosmos, c'est que rien n'est immuable. Ce qui a été n'est quelquefois plus, et ne sera pas nécessairement. Tout se transforme et trouve toujours son chemin vers le changement. Les Dieux sont partie intégrante de cet univers, et eux aussi changent. Mais vous autres mortels avez besoin de stabilité. La conscience de votre mortalité a semé profondément dans votre âme l'idée qu'il existe quelque chose de plus grand. D'éternel. D'unique. De permanent. Paradoxalement cette idée n'est pas totalement erroné. Toutefois votre esprit limité ne peut envisager que cette permanence n'est qu'une infime partie de cette réalité. Que les Dieux sont eux aussi, malgré leur petite part d'immuabilité, sujets au Chaos et au changement..." Un grand silence se fait alors que la main gracile trempe son Calame dans l'encre de sa palette : "Mon témoignage de ce Destin exceptionnel sera une preuve supplémentaire de la véracité de cet ancien adage : Tout change, même le Chaos. Suivez-moi et laissez-moi vous guider sur le chemin désordonné de celui qui mènera le Royaume des mortels à sa Fin, ou marquera un nouveau Chapitre de son Histoire."

Chapitre 1 : Projet Last Dawn Chapte10
6 Placa, à côté de la place de la Loge

Alors que tu arrives au point de rendez-vous, les reflets du soleil couchant transforment une partie des pavés humides de la petite rue en or liquide, donnant à l'allée principale menant à la place de la Loge un air de décor de Dubaï. Pourtant tu es ici dans l'Athènes de l'adriatique, une ville connue pour le tourisme de ses remparts, son ancienne forteresse et son port. Et d'un point de vue stratégique, un point à la fois très proche de la Russie et de l'Ukraine, mais très indépendant de tous ses homologues orientaux ou occidentaux, revendiquant une certaine fausse neutralité vis à vis des conflits entre les nations.

Ton regard acéré par des années de pratique balaie les tables sous parasols sur les deux rives dorées de la rue, à la recherche du contact que ta couverture t'as permis d'obtenir. Une femme d'une soixantaine d'années avec une écharpe multicolore regarde son téléphone en souriant devant un plat de pâtes. Un gros quadragénaire en chemise blanche, jean et mocassins de marque semble chercher quelqu'un du regard. Une jeune femme d'une vingtaine d'années aux allures de riche touriste en robe et sac de marque en train de se filmer avec son téléphone, visiblement en live sur son réseau social préféré avec son chien, un Akita a l'air niais. Un couple de bourgeois en train de siroter un verre. Un autre couple avec un enfant. Un vieil homme aux vêtements usés et aux lunettes à triple foyers qui ressemble plus à un local qu'à un touriste...

Parmi cette foule assez compacte qui viennent se restaurer ou flâner à la fraîcheur de la nuit tombée, il y a le Hacker que tu cherches. Volko. Le loup, en russe. Une légende dans ce milieu. Personne ne l'ayant jamais vu, difficile même de dire si c'est une seule personne ou un groupe. Certains pensent d'ailleurs qu'il n'existe pas. Mais te voilà, cherchant à repérer le moindre indice de la présence de cette légende urbaine qui t'a envoyé un message il y a deux jours en annonçant qu'il avait des renseignements de la plus haute importance pour l'avenir des sociétés occidentales et qu'il ne traiterait qu'avec toi. Une jeune adolescente visiblement éméchée te bouscule involontairement, déclenchant chez toi une réaction que tu réfrènes lorsque tu t'aperçois qu'elle n'est pas une menace.

Alors que tu continues à errer discrètement à la recherche du Hacker, un autre frôlement te fait sursauter :
- Avancez. Faites comme si nous nous connaissions...
Une voix de femme mûre. Le ton est péremptoire et il y a quelque chose d'à la fois autoritaire et subtil dans cette voix légèrement éraillée. Prenant un air naturel alors qu'elle prend ton bras, tu tournes légèrement la tête. La sexagénaire que tu avais vu avec son téléphone il y a une minute. Elle te guide jusqu'à une autre terrasse plus proche de la grande place de la Loge, tout en te glissant d'un air narquois :
- Je vous imaginais plus grand...

Elle t'enjoint à t'installer à une table et s'assied en face de toi, te permettant de mieux l'observer. Une petite femme menue d'une soixantaine d'années habillée d'un pantalon et d'une petite veste de costume marron discret accompagne l'argenté de cette courte chevelure argentée qui encadre les lunettes à écailles et ce visage assez commun aux rides délicates aux yeux bleus perçants pétillants et vifs. Elle pourrait être une secrétaire ou une quelconque retraitée. Ses origines ne transparaissent pas dans ses traits ni dans son accent parfaitement anglais qui lui donnent un air presque guindé. Elle t'observe elle aussi, et tu finis par remarquer quelques détails. Le téléphone qu'elle tient à la main est subtilement modifié. Un paquet de cigarette de la marque Sobranie qu'elle sort pour s'allumer une de ces tiges noires au filtre doré à l'aide d'un briquet noir. Elle finit par prendre la parole sur un ton assez neutre mais où tu peux sentir une pointe de dangerosité :
- J'espère que vous êtes bien venu seul, mon cher. La CIA a déjà essayé de me piéger il y a quelques jours à Bruxelles...Cela ne s'est pas vraiment terminé au mieux.
Une explosion avait ravagé un café et tué cinq agents. Tu en avais entendu parler. Un vague sourire apparaît puis disparaît comme un mirage :
- Cette vente aux enchères commence à devenir quelque peu...Pénible, et j'aimerais pouvoir en finir au plus vite, si cela vous convient. Votre agence est apparemment digne de confiance, et leur dernière offre est...Alléchante. Peut-être trop. J'ai toutefois encore d'autres clients qui sont prêts à débourser tout autant..., elle te fixe d'un air énigmatique quelques secondes puis exhale la fumée grise de sa cigarette : Vous vous demandez peut-être pourquoi vous êtes ici. Un agent de terrain comme vous pour négocier avec moi...Assez inhabituel, n'est-ce pas ?..., dit-elle avec un léger accent russe qu'elle vient volontairement de laisser transparaître, tu en es convaincu. Encore un sourire aussi léger qu'une brise qui disparaît laissant apparaître des traits plus dur. Ton cerveau remet alors les pièces du puzzle dans l'ordre en la regardant : sa façon de tenir sa cigarette. Cette pause nonchalante, ce regard. Tu as déjà vu tout ça chez d'anciens espions. KGB ?...Une hypothèse qui te convainc de plus en plus. Peut-être une ancienne agent, mais vu son âge et son cursus, elle aurait sûrement été dans les pionniers de l'informatique de la guerre froide. Un frisson te glace tandis que tu réalises que cette légende urbaine est sûrement aussi une légende extrêmement dangereuse d'une époque révolue où les agents russes étaient de véritables machines. Et si elle a survécu à cet âge moderne, c'était sûrement qu'elle était inversement plus dangereuse à ce que son apparence le suggère. Il te semble subrepticement voir la tueuse impitoyable derrière cette couverture de touriste affable : J'ai demandé à ce que ce soit vous pour une bonne raison. J'ai une question très précise, qui appelle une réponse très honnête, sans quoi notre arrangement sera caduque. Vous êtes vous déjà senti à part ? Comme si vous n'étiez pas réellement à votre place ? Comme vous sentiez qu'une Destinée qui vous dépasse appelle votre âme ?.

Ses yeux bleus sont devenus de véritables lasers, et tu sens que cette femme est un véritable détecteur de mensonges. Mais pourquoi cette question totalement décalée ? Et pourquoi t'avoir choisi toi ? Ta couverture d'Agent était bonne, mais elle avait pourtant dû faire ses devoirs, et vu sa réputation tu t'attendais plus à l'appâter sur sa curiosité plutôt que sur cette simple Légende certes bien faite mais pas infaillible. D'un autre côté, si elle avait découvert que tu étais en réalité un espion freelance, pourquoi continuer cette mascarade ?

Malgré toutes ces questions qui te taraudent, tu sens le regard de la Louve Russe peser sur toi, et tu sais que tu n'as que quelques secondes pour répondre si tu ne veux pas passer pour un menteur...


Dernière édition par Admin le Ven 13 Sep 2024 - 19:40, édité 3 fois
Masika
Masika
Messages : 1
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Chapitre 1 : Projet Last Dawn Empty Re: Chapitre 1 : Projet Last Dawn

Ven 11 Oct 2024 - 1:56
Costume anthracite à col Mao parfaitement ajusté, chaussures Richelieu au vernis impeccable, ma seule concession à mes origines est un Kente kufi  d’un noir sobre. Je suis venu en taxi, depuis un petit hôtel anonyme du quartier de Pile. Passeport anglais en poche, un choix qui en vaut un autre. Mon pas est nonchalant, mais tous mes sens sont aux aguets. Même depuis les rues adjacentes, l’horloge de la place de la loge se dresse dans le ciel bleu limpide. Dubrovnik n’usurpe en aucune manière sa réputation d’élégance et de raffinement dans les premiers rayons du couchant.

Mes yeux scannent chaque personne qui rentre dans mon périmètre de vision, évaluant instinctivement le danger tout en recherchant celui qui m’a conduit ici : Volko. Le loup et une mise aux enchères qui a mis le feu sur le DeepWeb. Pas vraiment le genre de personne qui vous contacte sans s’être parfaitement renseigné sur vous, votre histoire, votre allégeance. Aussi suis-je particulièrement sur mes gardes.

Une première bousculade, une seconde. On me saisit le bras. Mes muscles se tendent, prêt à répondre physiquement à toute forme d’agression. Une voix féminine, subtilement douce et déterminée, habituée à obtenir ce qu’elle veut. Je joue de suite le jeu, jouant l’homme surpris avant d’afficher un large sourire de façade comme pour de grandes retrouvailles. Je laisse filer le commentaire sur ma taille.  Mon mètre soixante-quinze ne me place en effet pas parmi les physiques de colosse. Tout comme ma musculature n’est pas celle d’un bodybuilder. C’est d’ailleurs cette première impression que mes adversaires ont souvent regretté.

J’ai le loisir de plus détailler Volko, s’il ne s’agit pas d’un simulacre, lorsque nous nous asseyons à la table d’un restaurant en terrasse. Physique neutre, mais des détails qui ne trompent pas. Un regard d’acier, des réflexes aiguisés et une attitude qui ne laisse aucun doute sur ce qui arrive à ceux qui se mettent en travers de sa route. Je continue mon observation tout en prêtant attention à son introduction assez directe concernant sa vente aux enchères et notre rendez-vous ici.

KGB. Ancienne agent. Une pionnière de la guerre de désinformation et du piratage. Tous mes capteurs tirent la sonnette d’alarme sur le niveau de dangerosité de cette femme.

Mais pour être honnête, ce qui me perturbe le plus est sa dernière question, et ses implications.



République Démocratique du Congo – Région du Kivu

Kaléidoscope de verts chatoyants. La forêt bruisse de mille bruits, de milles senteurs, de mille couleurs. La forêt est enivrante. La tête me tourne, les effets de la colle  sniffée.

- Vas-y !  Découpes-le ! Des rires sauvages retentissent autour de moi.

Comme en décalé, mon regard flou se porte sur la machette prisonnière de ma main. Sa lame est aussi longue que mon bras. Debout au-dessus de lui, je domine Kabalo et voit la terreur au milieu des larmes dans ses yeux d’enfant. Tout cela me semble si irréel.

- Jabali ! La voix grondante me fait sursauter. Kabalo a voulu fuir. C’est un traître, il mérite le châtiment. Est-ce que tu veux te retrouver à sa place parce que toi aussi tu es traître à ta vraie famille ? A ceux qui s’occupe bien de toi ?

La menace touche autant que l’insinuation de ma traîtrise.

Je ne suis pas un traître !!! Je ne suis pas un faible comme Kabolo !

J’abats la machette sur l’enfant sans défense.

Son cri est affreux. Un cri de souffrance que personne ne devrait avoir à entendre. Je ne veux plus l’entendre, alors j’abats à nouveau la manchette, de toutes mes forces. Et encore, et encore. Sept fois. Pour que le cri cesse. Pour que je n’entende plus la souffrance de Kabolo.

Sept fois.

Tout est rouge. Je ne vois plus que du rouge. La forêt a disparu. Ma poitrine se soulève au rythme frénétique des battements de mon coeur. Envie de vomir.

Ne vomis pas ! Tu n’es pas faible.

- Je vous avais dit que ce gamin était un soldat, un vrai guerrier Congolais ! Dit à nouveau la voix grondante. Viens Jabali, ce soir c’est double-ration pour toi et on va te trouver une fille pour que tu deviennes un homme.

Je me retourne vers l’assemblée d’hommes et d’enfants en tenue militaire. Je me sens fier. Je fais partie de la famille.

Involontairement, mon regard se porte sur la dépouille de Kabolo. Elle est éparpillée en sept morceaux sur le sol noir.

Sept fois.




La sexagénaire boit une gorgée du café qu’elle vient de commander en me fixant, dans une attente qui ne peut durer. Je pose mes mains jointes sur la petite table ronde en fer forgé qui nous sépare, en avançant un peu mon buste dans sa direction. Ma voix reste parfaitement neutre lorsque je réponds.

- Je suis un survivant, dis-je doucement. Je suis sorti d’un enfer que vous ne pouvez comprendre. Oui, je suis à part. Quand on vécu cet enfer, on est nulle part à sa place, à part peut-être sur les genoux du Diable.

Je marque une pause, produisant un effort conséquent pour éloigner les démons qui me hantent.

- Vous me demandez si ma destinée est différente ? Tout le monde pense que son destin est différent de celui des autres. Je crois juste pour ma part que mon destin n’est pas celui qui aurait dû être le mien le jour de ma naissance.

Je me recule pour m’adosser sur le siège de ma chaise, sans lâcher du regard mon interlocutrice.

- La vente aux enchères n’est qu’un prétexte à cette rencontre, Madame. Je pense votre temps aussi précieux que le mien. Dites-moi pourquoi nous sommes réellement ici
Faust
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Chapitre 1 : Projet Last Dawn Empty Re: Chapitre 1 : Projet Last Dawn

Ven 11 Oct 2024 - 11:36
Le visage placide de celle que tu soupçonnes être une ex-agent du KGB ne bouge pas d'un pouce, mais tes années d'expérience te font remarquer que son regard dur comme du Saphir semble subtilement s'adoucir devant tes paroles d'une dureté et d'un réalisme qui ne peuvent pas se travestir.

A ta question finale sous forme d'injonction, elle porte lentement la tasse à ses lèvres tout en continuant de t'évaluer, boit une gorgée de son café, et replaces la tasse dans sa coupelle dans un petit bruit délicat avant de répondre d'un ton devenu un peu plus doux et didactique :
- Détrompez-vous, Jabali, Fils de Célia, au contraire cette entrevue a en partie à voir avec la vente aux enchères de ce "prototype"...Dit-elle en s'allumant une autre cigarette avant de t'en souffler la fumée et de croiser les jambes, un coude sur la table : Et vous avez raison. La plupart des gens pensent avoir un destin exceptionnel et être les Héros de leur propre Histoire. Et pour la plupart des gens, rien n'est plus faux.

Elle marque une pause avant de reprendre : Mais pas pour vous. Regardez d'où vous venez, ce que vous avez accompli depuis, et avec quel brio vous avez obtenu ce que vous avez. Sans vous flatter, vous pouvez réellement vous targuer d'être un individu d'exception. Et croyez-moi, j'en ai vu défiler bien d'autres...finit-elle en marquant une pause énigmatique.

La sexagénaire soulève alors le petit sac en cuir marron à franges qu'elle avait accroché à sa chaise, et plonge une main fine dedans, tout en t'enjoignant d'un léger sourire et d'une main discrète à ne pas t’inquiéter. Elle en sort une clé usb avec laquelle elle joue un moment :
- Très bien maintenant écoutez moi bien. Cette Clé n'est pas une simple clé usb. Elle est plus perfectionnée technologiquement, mais elle représente surtout un symbole. Un embranchement décisif dans cette vie qui est la votre. Si vous la prenez, elle scellera votre Destin. Évidemment, elle pourrait vous rendre plus riche. Mais surtout, elle changera tout. Et au-delà des circonstances qui me forcent à vous la proposer, je pense que vous méritez cette chance. Une chance de comprendre. Une chance de découvrir la vérité. Car croyez-moi encore une fois, Jabali, vous n'êtes pas simplement cet enfant soldat qui a dû prendre le seul chemin qui s'offrait à lui pour survivre. Vous n'êtes pas non plus simplement cet espion et ce mercenaire trempé dans l'acier, le sang et les ténèbres. Cet être qu'une partie de vous déteste probablement. Non. Vous êtes bien plus complexe que cela...

Elle finit son discours d'une voix étrange, et tu as vu le voile dans ses yeux. Tu as déjà vu ça. En Afrique. Des prêtres et des dévots d'une Foi ou d'une cause. Des gens qui pensaient que leur vie ou que leurs causes faisaient d'eux des êtres qui ne craignaient pas la mort. Pour la plupart, c'était faux. Mais quelque chose dans le regard de cette vieille femme t'as pourtant fait presque frémir une seconde. Une conviction aussi grande vu le parcours que tu lui prêtes est quelque chose que tu as du mal à comprendre. Généralement ces vieilles carnes du KGB sont cyniques, blasées et ont un cœur et une âme aussi froids que la Sibérie. Là, tu viens de voir un visage d'où se dégageait une sorte de...Lumière ? Si tout ça avait le moindre sens.

La vieille hacker finit par poser la clé à plat dans la paume de sa main et te la tendre, alors que son regard se fait encore plus aigu, si c'est possible :
- Prenez votre décision, Jabali. Vous pouvez vous lever de cette chaise et partir, et nous ne nous reverrons jamais. Vous penserez avoir rencontré une vieille excentrique, vous reprendrez le cours tumultueux de votre existence clandestine et vous finirez par oublier jusqu'à mon existence. Ou vous pouvez prendre cette Clé. Et même si je ne suis pas voyante, je vous garantis une chose : Toute votre vie en sera bouleversée...Mais réfléchissez bien. Cette destinée, cette "chance", cette vérité sur vous, vos origines et sur le Monde, tout cela sera ouvert par cette Clé. Et ce n'est pas une porte que l'on peut refermer ensuite. De cette porte ouverte émergeront autant d'alliés que d'ennemis, plus redoutables que vous n'en avez jamais côtoyé dans toute votre carrière..., dit-elle avec ce que tu perçois être une pointe d'amertume, ...Alors je comprendrais que vous préfériez un doux mensonge paisible à une vérité qui vous aspirera dans une spirale dont vous ne pourrez plus jamais sortir..., annonce-t-elle avant d'ajouter plus durement en tendant la main : Maintenant, choisissez.
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